Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

299 POUSSIÈRE DU PASSÉ

trois à cinq heures du soir. Le roi alors faisait fermer sa porte ; il avait prévenu ses ministres qu’à moins d’affaires urgentes il désirait n’être pas dérangé à ce moment de la journée. »

Cest cette femme, dont les adversaires de M. de Richelieu s’étaient assuré le concours par l’intermédiaire d’un aide de camp de Monsieur. Dès lors, elle fut toute à eux. Elle détermina le roi à se priver de ces ministres qu'ils accusaient d'’ameuter contre son gouvernement les amis les plus dévoués de sa couronne, et le roi, circonvenu, cessant tout à coup de soutenir ces fidèles serviteurs, les abandonna à eux-mêmes.

Le duc de Richelieu ne se tint pas pour battu, non qu'il attachât quelque prix à la possession du pouvoir, mais parce que, ayant entrepris d'accomplir une tâche patriotique, il mettait son orgueil à la mener à bonne fin. Se rappelant le formel engagement pris envers lui par le comte d'Artois, il alla trouver ce prince.

Après un court et énergique exposé de toutes les indignes manœuvres qui se pratiquaient dans la Chambre des députés etdes déplorables conséquences qu’elles avaient eues, il finit par dire que tout ce tumulte ne serait qu’un vain bruit si