Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

AUTOUR DU CONCORDAT 221

taire d’État, le cardinal Consalvi, pour prendre Ja direction des négociations.

Ce conseil est suivi. Le 6 juin, le cardinal et l'ambassadeur partent ensemble pour la France et, le 15 juillet, à minuit, après des négociations laborieuses et presque dramatiques dont il faut lire le récit dans les livres de Thiers et du comte d'Haussonville et dans les mémoires de Consalvi, le Concordat est définitivement conclu et signé.

De toutes les questions que soulevait sa conclusion, il n’en était pas de plus difficile à résoudre que celle de la réorganisation diocésaine. A côté de celle-là, toutes les autres étaient, en quelque sorte, sans importance, même celle de l'admission, parmi les nouveaux évêques, de douze membres du clergé constitutionnel, que Bonaparte exigeait impérieusement. La preuve enest qu’elles furent toutes bientôt résolues d’un commun accord. La réorganisation diocésaine fut seule à créer des difficultés presque inextricables, lesquelles, durant plusieurs mois, donnèrent lieu à de laborieuses négociations entre l'abbé Bernier, promu à l’évêché d'Orléans, as-

sisté de Portalis, le directeur des"cultes, et le