Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

AUTOUR DU CONCORDAT 229

leur démission. On procéda à la nomination des nouveaux archevêques et évêques. On en prit dix-sept dans l’ancien épiscopat, douze parmi les prêtres assermentés, et le reste fut choisi parmi d'honorables ecclésiastiques.

On a beaucoup loué le Concordat, on l’a beaucoup critiqué. La constitution d’un clergé « salarié » même quand il est évident que ce « salaire » ne représente que bien insuffisamment le dédommagement légitime de la confiscation des biens ecclésiastiques, blesse’ encore aujourd’hui beaucoup d’âmes pieuses. Elles se prêteraient volontiers à une autre organisation, si elles pouvaient en espérer une meilleure et plus digne. Il faut cependant considérer que le saint pape Pie VII a toujours considéré le Concordat, tel qu'il est, comme le plus grand acte de son pontificat et du règne de Napoléon.

Le 4 juin 1803, il écrivait à ce dernier: « C’est à vous, après Dieu, que nous devons rapporter tout ce qui a été fait, ordonné et exécuté en France pour la gloire et le bien de la religion. » Et, comme pour prouver que ce n’était pas dans le but de flatter le tout-puissant Empereur qu’il

lui avait prodigué ce magnifique éloge, le 6 oc-