Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

LA DIPLOMATIE DE LA RÉVOLUTION 39

tion, l’égoïsme des cabinets étrangers, leur lcheté même. Le grand tort des premiers historiens de ces temps, c’est de s'être désintéressés de lhistoire diplomatique. On peut mesurer tout ce qui manque à leurs récits, depuis que leurs successeurs ont mis la main dans nosarchives. Des livres tels que ceux de Sybel ou d'Albert Sorel sur la diplomatie de 1789 à 1804 nous en apprennent plus que les apologies de la Révolution, devenues classiques, grâce au nom de leurs auteurs.

C’est un livre de ce genre que, sous ce titre : L'Ambassade française en Espagne pendant la Révolution, nous devons à M. Geoffroy de Grandmaison, déjà connu par un savant travail sur la Congrégation de 1801 à 1830, dont le comte Albert de Mun a écrit la préface. Notre auteur a abordé son sujet sans se préoccuper outre mesure des travaux antérieurs. Il ne s’est servi que de documents originaux, c’est-à-dire de ce que renferment nos archives, si riches et si longtemps négligées. Et, de ce chef déjà, son livre est avant tout un livre de vérité. ILest, en outre, un livre attachant au plus haut degré, non seulement enraison de ce qu'il contient de nouveau