Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)
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guerre qui l'occupent, que les armées sont forcées de se multiplier, pour ainsi dire, par leurs mouvemens , pour sufhre à la remplir. Dela vient que les actions sont plus fréquentes. Lorsqu'une fois une armée est en mouvement, soit pour déposter l'armée ennemie d'une position ; soit pour en prendre une qui la garantisse d’une attaque générale ; à quelque point que l’action commence, elle s'étend rapidement sur tout le théâtre de la guerre. C'est ce qu'on a vu en Suisse où, depuis le 4 mai, jour de l'attaque de Luciensteig dans les Grisons, jusqu'au 6 juin, les deux armées ont été continuellement engagées, depuis les cimes des glacières, jusqu'au confluent des rivières qui y prennent leur source, et forment les trois lignes de défense dont nous avons parlé : la Limat, la Reuss et l'Aar qui les reçoit au-dessous de Baden, et porte au Rhin ce triple tribut de toutes les eaux qui coulent des hautes Alpes vers le nord, ne laissant au Rhône que celles de la double chaîne des montagnes du Valais.
© Dans cet espace immense , la même bataille à duré dix-neuf jours : car s'il faut encore appliquer cette dénomination, elle nepeut l'être qu’à ces actions liées entre