Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)
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sait plus pour empêcher la réunion que si, en se bornant à l'observer à la hauteur de Gênes, il eût été en force au-devant de Macdonald.
Chaque marche rétrograde du général Moreau doublait l'espace que son collegue avait à parcourir. Pour l’atteindre, il se trouva dans le camp sous Coni près de 60 lieues des postes les plus avancés du géneral Macdonald sur la frontière de la Toscane, tels que Pontremoli, en même tems qu'il se rapprochait des faibles renforts qui lui arrivèrent par le Col-de-Tende. Il détacha par sa droite le général Victor avec une division pour aller , en traversant le territoire génois, se réunir à l'armée de Naples, et mettre le général Macdonald en état d'agir offensivement et de s'ouvrir les derniers passages pour arriver à Gênes. Ce mouvement commença le 31 Mai; les Français avaient repris Mondovi et bloqué Céva; mais le général Vukassowich, qui avait occupé Carmagnole, Alba et Cherasco, dégagea ces deux places : ainsi dans sa position de Coni, qui semblait être sa dernière retraite, le général Moreau attirait sur lui, autant qu'il le pouvait, l'attention et les principales forces de l'armée alliée.
Le général Suwarow , après la prise de