Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)
(176) jamais on ne fit moins de fautes , jamais dü moins on ne sut si bien et si promptement les réparer; jamais on ne tira un si grand parti des forces physiques et morales dé l’homme; hélas! jamais on ne déploÿa plus de talens dans l'art de détruire.
Nous avons démontré dans la première partie de cetté histoire, qu'a l'instant où des forces égales à celles des Français sur l'Adige , et supérieures sur le Danube, eurent fait fléchir les aîles ét contenu à l'entrée du Tyrol le centre de leur ligne d'opérations tous les avantages topographiques furent du côté des Impériaux. Suwarow les saisit en Italie avec ardeur et précipitation ; l’archidue en Suisse avec pius de prudence et de difficultés.
On a de la peine à se convaincre que la Suisse, hérissée de montagnes divisées parallèlement à la frontière de France comme en divers retranchemens, où l'art perfectionne si aisément les défenses naturelles, ne puisse être pour la Frañice d'aucun avan: tage dans une guerre devenue défensive, et cependant rien n'est plus vrai; et le paradoxe disparait si l’on s'attache au résultat général des opérations.
Comme il est indispensable de couvrir le midi, sur-tout lorsqu'il est menacé d'une
invasion