Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)
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Suisse, l'entretien d'une armée d'autant plus forte qu'elle doit se suflire à ellemême et suppléer au manque de places fortes. On sait qu'il faut, pour pouvoir développer un système de défense, que l'ensemble du pays, auquel on l'applique, soit tel que le parti inférieur en nombre et en moyens puisse rapprocher ses ailes, occuper la corde de l'arc sur lequel il force le parti opposé et supérieur à répandre et par conséquent àaffaiblir ses moyens d'attaque. C'estce quil estimpossible d'exécuter de Lyon à Huningue, entre le Rhône etle Rhin; sil'armée destinée acouvrircette frontière et le cœur et la plus riche partie de la France , est une fois contrainte d'évacuer la Suisse et de prendre dans les monts Jura des positions parallèles.
Et dans cette défensive des limites entre la France et la Suisse , on n'est pas seulement privé de l'avantage, qu'on doit le plus priser en ce genre de guerre , celui de se multiplier par le mouvement, et d'opposer un corps à plusieurs ; mais. cet avantage tourne au profit de l'ennemi déja supérieur.
Faut-il prouver cette assertion ? quon jette lés yeux sur la carte, on verra que la Savoie, quoiqu'elle soit en grande par-
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