Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

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partie de cette même frontière où , sous tous les rapports, le danger serait plus grand.

Les deux cours impériales ( en supposant même qu'elles eussent déjà fixé les bases de leur plan d'opérations}, n’avaient pas prévu qu'un si vaste champ leur serait d'abord livré, et que pourtant les généraux et les troupes françaises, ne pouvant plus espérer de s'y maintenir , mettraient tant d'habileté et d’obstination à s'y défendre ; à rechercher et à prolonger des combats inégaux qu'on eût dit qu'il n'y avait plus du côté des français d'autre cause, d'autre intérêt que l'honneur des armes.

Aucun des deux partis n'avait pu mesurer ses moyens et ses ressources SUT UNE consommation aussi inouïe d'hommes, de chevaux et de munitions de toute espèce. Les renforts qu’on avait disposés en Hongrie , en Autriche et en Bohème, dirigés, successivement vers les deux armées impériales , ne suflisaient point à maintenir les corps au complet. La deuxième division auxiliaire russe de 11,000 hommes, qui marcha en Italie par la nouvelle route de Hongrie, et arrivée à Padoue le 27 juin, remplit à peine les vuides causés