Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)
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ver si long-tems sa position entre Alexandrie et Valence, ni peut-être même se maintenir dans l'état de Gênes. Soit qu'il eût perdu une bataille, soit qu'il eût été forcé de passer les défiles des Alpes, le général Suwarow pouvait, avec un corps beaucoup moins considérable, veiller sur ses mouvemens et embarrasser ses marches par l'armement général ei organisé des Piémontais InSurgés qu'on a trop tôt engagés à prendre les armes, et qu'on a toujours soutenus trop tard; il aurait eu le tems d'aller au-devant du général Macdonald, et de lui ôter, dès ses premières marches, toute espérance de communiquer avec le général Moreau, bien moins encore d’en recevoir des renforts de troupes fraîches.
On ne saurait nous objecter avec raison que les sièges de Peschiera, de Mantoue, de Ferrare, de Pizzighetone, du château de Milan, de celui de Tortone, de la citadelle de Turin et de celle d'Alexandrie, employaient plus de la moitié de l’armée allée; car loin de reconnaitre, ni par rapport à l'importance d'aucune de ces places, ni à cause de leur position respective, la nécessité d'en former et d'en couvrir les sièges, nous pensons quil ne fallait point s'y engager, qu'il sufisait de couper leurs
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