Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

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Macdonald ne pouvait contenir plus long-tems au- delà des Appenins les divisions impériales ; la défection du général cisalpin Lahoz ayant déja affaibli sa ds oite, et les progrès des insurgés d'Arezzo encouragés par la présence du résident anglais (*}, ayant déja remué les esprits dans la capitale, 1l se décida à achever sa retraite, et à évacuer entièrement la Toscane. Quoiqu'il füt plus qu'incertain si l'arüillerie et les bagages pourraient être transportés par mer de Livourne à Gênes, à cause de l’escadre anglaise croisant ieoeent Livourne et nant la côte, Macdonald ne balança point à tenter ce moyen désespéré, et, dès les premiers jours de juillet, il fit ier sa colonne d'artillerie et d'équipages avec une forte escorte destinée à renforcer la garnison de Livourne. Il abandonna Florence le 8 juillet , leva son camp de Pistoia, marcha sur Lucques avec le reste de son armée réduite à environ 13 à

(*) M. Windham , qui s'était retiré à Arezzo et qui ‘y a le plus excité les Toscans à prendre les'armes; il commandait lui - même un corps de cavalerie, et tel était l'ardeur des habitans, qu’on y remarqua plusieurs femmes en habit d'amazones.