Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

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puissans, de contenir et-protéger leurs sujets, et de défendre , d'étendre même leur domination. On peut voir, dans linimitable introduction au- règne de Charles-Quint , les importantes conséquences que Robertson attribue à cet établissement dont Charles VII est regardé comme le fondateur.

Si la nature de cet ouvrage, et sur-tout les bornes ctrconscrites d’une note ne s'opposaiént pas aux développemens qu'exigerait la question que nous présentons aux réflexions de nos lecteurs, ce serait le cas d'examiner les changemens que Icette institution des armées permanentes a apportés dans l'art de la guerre. On pourrait peut-être fixer à cette époque. sa renaissance , comme on a fixé celle des lettres au pontificat de Léon X et au règne des Médicis : car ce n'est en effet qu'avec des soldats accoutumés à la discipline et aux exercices militaires, et avec des officiers exclusivement occupés des connaissances relatives à leur profession , que la science militaire peut acquérir, dans ses différentes branches , cette perfection qui la constitue véritablement un art, et qu'on peut exécuter et réaliser les combinaisons savantes qui ont depuis éternisé la mémoire de Gustave-Adolphe, de Turenne et de Frédéric le grand.

Mais en relisant l'histoire de ces célèbres généraux, on trouvera confirmée l'observation que nous faisions plus haut que l'accroissement de la populationet des richesses , bien loin d'augmenter le nombre de soldats que chaque état entretient, amène plutôt à le circonscrire et à le borner : car tandis qu'on voit Charlesmagne ou Philippe-AuguSk commander des armées

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