Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

(272 ) ÿont volontaires , ct les magistrats veillent même à £é

qu

toyen à sa famille, Mais comme l'on peut supposer

e la surprise ou la force ne puissent arracher unici-

a circonstance où la surêté du pays serait compromise, l'établissement de milices, formées parle sort, donne le moyen de remplacer, dans les garnisons ou dans l'intérieur, les troupes régulières qui se portent aux frontières ou.sur le territoire ennemi. Ces corps auxiliaires étant moins instruits et courant plus rare- j ment le hazard des combats, jouissent ordinairement de moins de considération que l'armée de ligne.

Dans les gouvernemens militaires et, à plus forte raison, purement arbitraires, l'usage des milices n'est pas connu. Tout sujet naît soldat; à l'exception des pères de famille ou des fils uniques ; tout homunie requis doit rejoindre les drapeaux, ét reste engagé pour la vie. Ces gouvernemens n'ayant pas leur base dans les institutions politiques, doivent nécessairement avoir leur garantie dans la force; aussi les armées y sont-elles plus nombreuses que ne le comporte la population; et l'on ne néglige aucun moyen d'y attirer et d'y fixer les étrangers.

L'état militaire y jouit d'une prééminence qui blesse plus ou moins l'état civil: ce n'est pas seulement un esprit différent; mais un ésprit opposé qui règne entre les soldats et les bourgeois, et le gouvernement ne cherche pas à éteindre cette espèce de dissention qui fortihe son pouvoir.

Dans les gouvernemens libres, au contraire, ce n'est qu'avec précaution, €t dans les circonstances

‘urgentes qu'on laisse accroître le nombre des soldats ; « . qui