Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

Notes. 389

sur les divers théâtres, devoit produire des évènements plus considérables et plus extraordinaires, des succès inéspérés et dés revers inattendus. On a vu en effet des armées tantôt envahir rapidement des contrées, où il n’étoit pas vraisemblable qu’elles tentassent de pénétrer, et tantôt perdre, tout-à-coup, leurs appuiset la force qu’elles tiroient de la position générale, etse trouver isolées à de grandes distances.

Quoique les armées de la première coalition, à cause du système différent qui longtemps y a prévalu, à cause du genre de leurs opérations offensives, de la lenteur ét de la régularité de leurs mouvements, ne se soient pas trouvées dans des situations aussi extrêmes, leurs mouvements rétrogrades en decà ef au delà du Rhin dans les campagnes de 1702 et 1794 donneroient lieu à des observations très-instructives. On pourroit , après avoir présenté le tableau d8 ces deux campagnes, comparer les retraites de l’armée autrichienne, qui les terminèrent. La première devant le général Dumourier , après sa victoire de Jemmapes, et la seconde devant les généraux Pichegru et Jourdan, après la journée de Fleurus. L'une et l’autre furent la suite de batailles perdues , dans un pays de plaine; maïisil y eut cette différence, que dans la première retraite, la place de Maestricht ayantété conservée, les Autrichiens eurent le temps de se renforcer derrière la Roer, et de saisir l'occasion favorable de rentrer dans la Belgique : dans la seconde, au contraire, la séparation de lParmée