Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

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Le 4 avril, le général Bellegarde attaqua encore ses postes d'arrière-garde et le repoussa dans le haut Engadin.

Ïl ne s'était rien passé de remarquable sur le Rhin, depuis les derniers mouvemens de retraite de l'armée de Jourdan. Quoique l'aile gauche de cette armée fut déja débordée , elle occupait encore la tête des défilés de la Zintzig. Le général Jourdan rentra malade à Stasbourg. Il fut informé que l’archiduc le ferait attaquer , le 3 avril, dans sa position de Hornberg. Il en prévint ses généraux de division. Il laissa le commandement de l'armée au général en chef de l'état-major Ernouf qui, voyant en effet , le 3 avril au matin, les avant-postes attaqués et repliés, ordonna la retraite de l'armée par le pont de Kell. Jourdan quitta définitivement le commag dement de l’armée du Danube.

Le général Massena, ayant à-peu-près réuni le commandement de cette armée à celui de l'armée de Suisse , s'occupa uniquement de la défense du cours du Rhin et prit son quartier-général à Bâle. Il occupa le Rheïinthal et plus particulièrement la forte position de Reineck, à l'extrémité supérieure du lac Y fit retrancher des accès de la ville de Constance et conserva Schaf-