Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

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les stations dans les deux Indés, était employé ou destiné pour les côtes del'Océan ; quelques expéditions très-hardies, mais insuffisantes même au cas de succès , pour secourirles insurgés irlandais, avaient coûté à la France ses meilleures frégates. Il n'y avait pas un port, qui ne fût étroitement bloqué , pas une rade sur la côte orientale de la Manche, qui ne fut observée , gardée par les Anglais, et leurs flottes marchandes naviguaient avec presque autant de sécurité, que si l'on eût été en pleine paix.

Dans l'état de supériorité incontestable, c'est avec raison qu'on compte comme une force réelle et effective , celle de l'opinion; car elle grossit toujoursles moyens du parti le plus fort, et déprime les réssources du parti le plus faible. On ne songeait presque plus aux débris de la marine hollandaise échappés à l'amiral Duncan. La flotte de Brest , affaiblie par des pertes partielles , paraissait devoir être si dépourvue, qu’elle ne pouvait hasarder de sortir, quand même elle en aurait occasion. Elle était d’ailleurs constamment observée par l'amiral Bridport avec une flotte, dont la force variait

selon les circonstances. Enfin toute l'EuF 2