Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

(91) places de Mantoue et de Ferrare étant investies et les postes sur le Pô abandonnés ou forcés, toutes les routes par le duché de Parme et bientôt celle de la haute Foscane et la communication avec Gênes ne pouvaient manquer d'être coupées.

Les Français, qui avaient appris ce terrible secret à l'Europe, éprouvèrent à leur tour que la supériorité du nombre, la rapidité des marches, la multiplicité des combinaïisons d'attaques et d’affaires de postes détruisent l'importance des meilleures places fortes. Ce qu'on appelait autrefois la guerre de siège, n'existe plus, leur influencenest que secondaire dansles vastes plans de guerre offensive, et dans la défensive, nécessairement toujours active, d'une ligné très-étendue, les forteresses considérées comme de grandes et immobiles machines de guerre, n'arrêtent l'ennemi supérieur en nombre, me déconcertent ses plans qu'autant qu'elles s’enchaînent, qu'elles se sou: tiennent mutuellement et sont par rapport à l'ensemble d’uñe frontière comme les bastions d’une même enceinte fortifiée. {

L'armée française, qui avait beaucoup perdu danses sanglans combats sur l'Adige , fut encore diminuée par les petites garnisons d'un grand nombre de places et dé