Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

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D'ailleurs, ces choses sont secondaires et de peu d'importance, d'autant plus que des preuves tirées du moyen âge ne peuvent en aucune façon exercer une action dans la cause de l'Etat du xx° siècle. Malheureusement, les raisons que Rizoff puise dans l'Histoire moderne, ne sont pas de nature à nous convaincre davantage. Il est vrai qu'un profane peut être consterné lorsque le représentant officiel des intérêts bulgares en Allemagne lui déverse en abondance plus de vingt noms autorisés d'auteurs qui se sont soi-disant exprimés en faveur du caractère incontestablement bulgare de la Macédoine. Il convient de de dire que cette affirmation n’est pas en complète harmonie avec un grand nombre des noms cités. Aïnsi Safarick a reconnu qu'en Macédoine on parle ün dialecte tout à fait différent de celui de la Bulgarie danubienne. Diederlé a constaté que la langue des Slaves Macédoniens représente un dialecte moyen entre la langue serbe et ia véritable langue bulgare. Kondakoy a même prouvé que tous les monuments culturaux slavés de la Macédoine, sauf une exception minime, sont d’origine serbe. Mais dans le cas même où l’on voudrait reconnaitre à Rizoff la valeur de tous les noms qu’il cite, il affaiblit lui-même radicalement la portée des témoignages de ces auteurs en avouant que le plus récent de leurs ouvrages date de 1877. C'était en 1877 et nous sommes aujourd'hui en 1917. Il y a quarante, cinquante, soixante ans les Balkans et particulièrement la partie turque des Balkans, étaient géographiquement et surtout ethnonographiquement un pays inconnu, et rien de ce qui a été mis alors sur le papier ou sur les cartes au sujet