Quatre commissaires du Conseil exécutif à Angers : (1794)

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hommes ne sont pas des agents fidèles de PittŸet de Cobourg? Du moins, leur conduite est la même. Avilir les autorités constituées, calomnier les Sociétés Populaires est la tactique qu'ils ont toujours employée avec succès. À les entendre, il n’y à qu'eux de patriotes; ils en singent les manières; ils en prennent le costume: ils coiffent le bonnet rouge; ils assiègent les tribunes; ils ne montrent la liberté qu'avec le poignard d’une main et la torche de l’autre. — Voilà le langage des hommes qui veulent tuer la liberté. Si on examine de près ces patriotes convulsionnaires, bientôt on connaîtra qu'ils ne sont rien moins que patriotes. Et en effet, qu’étaientils avant la Révolution, les trois ou quatre intrigants qui sont parvenus à se faire redouter de la ville entière ? Qu’ont-ils fait pour la liberté? Quelles étaient et quelles sont leurs mœurs, leurs habitudes? Où sont leurs sacrifices, leurs victoires, leurs cicatrices? Où étaientils dans toutes les crises de la liberté? Que faisaient-ils lors du siège d'Angers, où chaque citoyen devait payer de sa personne? Combattaient-ils auprès de vous? Non, non. Et voilà ce qui les désole aujourd’hui. Furieux de ne vous avoir point imités, désespérés de ne point partager votre gloire qui fait leur supplice, ils cherchent à l’obscurcir, ils ne peuvent vous pardonner les journées immortelles des 3 et 4 décembre 1793: elles pèsent sur leurs cœurs, elles pèsent sur le cœur de bien d’autres.

« Reprenez donc votre caractère, sortez de cette stupeur qui flétrit votre gloire et nous a si profondément affectés. Si la terreur est à l’ordre du jour, certes, ce ne doit pas être pour les sans-culottes d'Angers. La Convention Nationale, en organisant le gouvernement révolutionnaire (4 décembre 1793), n’a pas eu intention de faire punir les patriotes égarés, mais les gens suspects et les conspirateurs. Vous n'êtes ni suspects ni conspirateurs, vous ne l’avez jamais été; et ceux qui vous

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