Quatre commissaires du Conseil exécutif à Angers : (1794)
Do
vos propres yeux, pour arracher de leurs griffes infernales vos femmes, vos filles et vos enfants. Si vous n’aviez été les douloureux témoins de leurs attentats, jamais vous ne les eussiez voulu croire; et vos femmes, vos filles, vos enfants seraient encore les dupes, les esclaves et les victimes de ces pieux scélérats. — Rendues aux devoirs sacrés que la nature et la société leur imposent, désormais vos compagnes chéries partageront vos vertus républicaines, comme elles ont partagé les dangers et la gloire des 3 et 4 décembre 1793. Grâces immortelles vous soient rendues, Angevines républicaines ! Recevez l’hommage de notre réconnaissance. En vain l’inquiète et sombre jalousie voudra ternir l'éclat de vos actions héroïques, l’histoire les burinera sur l’airain, ces actions qui déjà sont gravées dans nos cœurs en caractères ineffaçables; elle placera sur la même ligne les intrépides Lilloises et les courageuses Angevines; les unes et les autres participeront à la gloire de tous les héros français qui ont combattu pour là lberté. Réunis tous ensemble ils se diront : La paix et la prospérité de la République est notre ouvrage; le bonheur de la postérité nous appartient. C'est nous qui l’avons planté, cet arbre de la liberté, dont les rameaux bienfaisants s’étendront un jour sur tout l'univers; nous l'avons arrosé de nos sueurs, de notre sang; nos enfants en cueilleront les doux fruits; nos enfants, ah! que leur sort sera digne d'envie ! Heureux de respirer un air libre, heureux de naître parmi des frères, des égaux, le premier mouvement de leur cœur sera pour la reconnaissance, comme le premier cri qui sortira de leur bouche innocente sera : Vive LA RÉPUBLIQUE ! »
Le discours que nous venons de lire, donna de l'énergie aux membres de la Société de l'Est. Elle résolut de forcer la Commission Militaire à donner des défenseurs officieux aux prévenus. Dans ce but, la Société chargea plusieurs