Quelques lettres de G. -H. Dufour (1813-1815)

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VII Au même, à Paris.

Montrotier, près d'Annecy, le 27 octobre 1814.

Mon cher colonel,

Il y a déjà quelque temps que j’ai reçu votre agréable lettre du 22 et 24 septembre; elle est restée très longtemps en route, ainsi que la précédente.

Vous m’y marquez d’abord qu’on a l’air de vouloir se débarrasser de vous, en vous donnant un congé. Permettez-moi de vous dire qu'il n’y a que vous qui puissiez avoir une idée semblable; nos chefs ne sont pas si mal instruits qu’ils éloignent leurs meilleurs serviteurs, ni méchants pour le faire en connaissant leur mérite, et la preuve que je raisonne juste, c’est que vous me dites, dans la dernière partie de votre lettre, que vous devez entrer en activité au 1* janvier prochain; faites, je vous en prie, une tentative pour me tirer du régiment et m'appeler auprès de vous ; le mois de janvier est celui des promotions.

Je vous remercie de la bonté que vous avez eue d’écrire à notre colonel Isoard; quoi que vous puissiez dire, un petit bout de recommandation ne fait jamais de mal. Je dois vous dire qu’il vient de me faire obtenir la décoration. …. Je Suis depuis un mois dans ma famille, dans un vieux château, à une lieue et demie