Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut
PHILOLOGIE. 45
On ne peut non plus, sans injustice, se dispenser de citer honorablement M. Heeren, professeur à Gottingue, qui a donné, en 1792, une très-bonne édition des Églogues physiques de Jean Stobée, et qui n’est pas moins bon antiquaire qu'habile philologue, ainsi qu'il la prouvé par deux mémoires archéographiques, écrits en latin, et très-justement estimés, qu'il a publiés pendant un séjour qu’il a fait à Rome.
La Hollande nous présente aussi des hommes qui cultivent avec distinction la philologie Grecque : le plus célèbre est M. Wyttenbach , professeur à Leyde, qui a donné le texte complet des Œuvres morales de Plutarque, sur lesquelles on attend ses remarques avec impatience. I est l'auteur de PEpistola critica à Ruhnkenius, et de la Vie de ce professeur illustre, opuscules précieux pour ceux qui aiment la philologie Grecque et Latine. On lui doitune édition séparée du Traité de Plutarque de sera Numinis vindicta, et il a pareillement publié des £clogæ historicæ, ou choïx de quelques morceaux d'Hérodote, de Thucydide et de Xénophon : il s’'occupe actuellement du Phædon de Platon; et on peut dire qu’il est un des hommes les plus éclairés dans Phistoire de la philosophie Grecque.
M. Huschke remplace à Leyde M. Luzac,