Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut
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de littérature y languit et a besoin d’être relevée par une main puissante.
L'Italie, qui a toujours paru jalouse de conserver lhéritage de la langue de ses anciens habitans, n’a pas fourni non plus, pendant l'espace de temps que nous parcourons, beaucoup d’ouvrages considérables en ce genre : elle peut néanmoins se glorifier d’un certain nombre d'hommes qui ont fait revivre le style des bons écrivains Latins du xvi.° siècle, en imitant ceux du beau siècle de Rome.
L'Italie a perdu, depuis 1780, le prélat Stay, auteur de deux poëmes Latins composés à Pimitation du poëme de Lucrèce. Dans l’un, il expose le système de la philosophie Cartésienne; dans l'autre, celui de Ia philosophie Newtonienne :
P le célèbre abbé Boscovich a enrichi ce dernier ouvrage d’un grand nombre de notes très-savantes.
L'abbé Cunich, mort en 1701, est l’auteur
2 d'une traduction de FIliade en vers héroïques Latins; et il a laissé un grand nombre d’épiscrammes PIS manuscrites, dont on nous fait espérer l'édition.
Son collègue, abbé Zamagna, né à Raguse ainsi que les deux précédens, a donné une traduction Latine de l'Odyssée, et une autre des poëmes d'Hésiode.
L'abbé Giovenazzo, mort récemment à Rome;