Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise
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CHŒUR
Fille des Dieux, oh ! sœur d’Astrée, Toi qui reviens embellir nos climats; Fille des Dieux qui conduis sur nos pas, Des arts et des plaisirs la troupe rassurée. O douce Paix! Couronne tes bienfaits, Sans partage préside au destin des Français!
CORYPHÉE
Sous tes regards consolateurs
Tout s’anime et reprend la vie,
A ton aspect la terre oublie £ De Mars les sanglantes fureurs.
Du fidèle amant de la gloire
Tes autels ont les premiers vœux,
Et ton olive est à ses yeux
Le plus beau fruit de la victoire.
Le chœur reprend, puis le théâtre est envahi par des citoyens et des guerriers de toutes armes. A leur tête se trouvent deux bardes qui chantent tour à tour, en alternant avec le chœur,
LE CHANT DES VENGEANCES :
Aux armes ! qu’au chant de la Paix Succède l’hymne des batailles; Aux armes ! loin de nos murailles Précipitons nos rangs épais. Qu'importe l’Europe vaincue, Qu'importe la foule éperdue De ces rois tremblants devant nous ? 14.