Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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— 226 La paix nous est-elle permise ? L’affreux brigand de la Tamise N'a pas succombé sous nos coups.

Le chœur reprend les deux derniers vers; puis après un deuxième couplet le chœur alterne le cri de : Vengeance ! avec les chants des bardes.

Nous supposons que la citation d’un couplet suffira pour édifier nos lecteurs sur la facture des vers. Ce couplet nous donne un échantillon de la poésie de l’époque. Et Rouget n’est pas parmi les plus mauvais dans ce genre.

: Nous avons à plusieurs reprises parlé du chant de Roland à Roncevaux. C'est ce chant qui est en tête du volume musical de Rouget. Le 9 germinal an IV, il le présenta au théâtre de la République et des Arts; mais il n’y fut point chanté. En voici la reproduction copiée dans le volume des Essais en prose el en vers :

AUX MANES DE FRÉDÉRIK DIÉTRICH

PREMIER MAIRE DE STRASBOURG

Dulce et decorum est pro patrià mori. HorAcE, ode 2, livre 3, vers 13.

ROLAND Où courent ces peuples épars ? Quel bruit a fait trembler la terre, Et retentit de toutes parts ? Amis ! c’est le cri du dieu Mars, Le cri précurseur de la guerre, De la gloire et de ses hasards.

Mourons pour la patrie! Cest le sort le plus beau, le plus digne d'envie.