Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise
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« j'admirais son héroïque simplicité, l’heureux accord « de ses paroles et de ses manières, du son de sa voix « avec ses expressions. Tout en lui me révélait un « homme supérieur. En l’écoutant je sentais le besoin « de m’en faire un ami. »
Ce portrait sincère d’un supérieur fait par son subordonné, devient un éloge et pour le héros et pour l’historien. :
C'était en effet un grand guerrier, un grand citoyen, que le général Lazare Hoche. Malheureusement il mourut trop tôt, empoisonné, disent quelques historiens, par les ennemis de la République. On a été jusqu’à répandre le bruit que Bonaparte avait vu cette mort avec un sentiment de satisfaction. Ce qu’il y a de certain, c’est que si Hoche ne fût pas mort si jeune, il eût pu contrebalancer, par son grand talent militaire, sa haute probité, ses qualités administratives, l'influence du premier consul qui redoutait les hommes de cette trempe.
La ville de Versailles, où il est né, n’a point oublié son remarquable héros, et chaque année, au 21 juin, on y célèbre solennellement la date de sa naissance.
Les Chouans et leurs alliés savaient à qui ils avaient affaire. Le général de Puisaye avait décidé une attaque générale, le 6 juillet, pendant la nuit. Hoche, qui se tenait sur ses gardes, le repoussa vigoureusement. La situation était critique, surtout pour les relations entre Paris et la Bretagne. Ce n’était pas sans danger que Tallien et Blad, partis dans la nuit du 30 juin au 1* juillet, avaient effectué leur voyage, escortés et défendus par un détachement de la légion nantaise.
Peu de temps auparavant, les Chouans avaient impitoyablement massacré des jeunes gens qui se rendaient, au nombre d’une vingtaine, de Paris à Brest, d’après un décret qui les avait mis en réquisition pour la marine.