Sur l’importance du milieu thermique dans l’expérimentation physiologique sur les homéothermes

12 J.“GIAJA 1935

L’INANITION ET LE MÉTABOLISME DE L'AZOTE.

Dans les études de l'inanition et du jeûne il est de toute nécessité de tenir compte du milieu thermique. Par exemple, la perte de poids au moment de la mort par inanition dépend du milieu thermique. Tout autres sont les besoins de combustible d’un homéotherme en inanition à la température de sa neutralité thermique et ceux d’un homéotherme obligé de produire de la chaleur complémentaire. Ainsi, tandis que les Rats meurent

d’inanition à — 10°, avec une perte moyenne de 19 p. 100 de poids, à 15° cette perte est de 25 p. 100, et à 30° elle atteint 37 p. 100.

Dans l’étude de l'équilibre azoté, la même importance du milieu thermique ressort des expériences faites à ce sujet. TERROINE et Mme SorG-MaTrer ont montré que la dépense endogène spécifique d’azote dépend du milieu thermique : elle est rigoureusement proportionnelle à la production calorique totale de l’homéotherme. Par conséquent, dans toutes les études sur léquilibre azoté, sur le métabolisme quantitatif ou qualitatif de l’azote, il est nécessaire de faire entrer en ligne de compte le milieu thermique.

LES AVITAMINOSES.

Le milieu thermique paraît avoir une influence sur les phénomènes d’avitaminoses également. Ivanic, MaALEs et PErROvIC ont montré que les symptômes du béri-béri apparaissent chez le Pigeon plus tôt lorsque la température ambiante est plus basse. À la température de la neutralité thermique (28°) les symptômes paralytiques et irritalifs n'apparaissent pas et les animaux meurent avec des symplômes tout différents.

CONCLUSIONS.

Ces quelques exemples suffisent, il nous semble, pour montrer toute l'importance du milieu thermique dans l'étude des échanges des homéothermes. En dehors de la température corporelle il y a lieu de tenir compte de la température du milieu,

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