Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

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On peut comprendre par cet office, qu’on avait eu l’idée d’un expédient propre à fauver le point d'honneur du Miniftre & lindépendance de la République : c'était d'engager le Confeit Général lui-même à prononcer cette fufpenfion comme acte législatif. Il eft certain que ce que les Citoyens avaient dû refufer comme ordre, ils pouvaient l’accorder comme un égard volontaire. Sziguer leur en ft donnet le confeil, & Turrerin les conjurait de fair cet expédient pour rendre aux Suifles leur prépondérance, & au Congrés de Soleure fà première activité. Enfin, le Comte de Wergennes avec toute fa hauteur n'avait pas dédaigné de faire

20 Août folliciter en fon propre nom, & auprès des Re-

1781.

préfentans eux - mèmes , pour en obtenir cette complaifance comme un acte libre. ( 14) On le

toyen regarderait avec raifon comme très fâcheufe, Quand une maifon affurée brûle, on s’en rapporte aux affureurs pour arrêter l'incendie, Si elle ne Peff pas, les voifins Je hätent de l'éteindre.

(14) Le Réfident de France communiqua le 20 Août au Sénat une lettre de ce Miniftre, où il difait: Que S M. ayant égard aux ftrupules élevés fur indépendance de la République, elle verrait aves