Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

DE GENEVE. 35 Enfin de s’ouvrir ( 16). C’eft alors que les féances du Sénat devinrent plus que jamais orageufes, puifque la réfolution d’obéir à la loi n’y pañla qu’à ia pluralité de treize voix contre onze. Informé de ce réfultat, le Réfident de France fe tranfporta le foir mème chez le premier Syndic, pour demander qu’une réfolution prile à une fi faible pluralité fût foumile à un nouvel examen. 11 déclara que les quatre Syndics en feraient refponfables , fe plaignit [ur-tont de Turresin qui y avait le plus influé, infifta fur ce que le Roi s'était attendu 6 s'attendait encore à ce que le Corps exécutif ne procéderait point aux Elections. 1l ajouta que l'honneur du Comte de Wergennes était perfonnellement intéreffé à ce que l'avis des Suiffès ne l'emportät pas dans cette affaire. Puis, lorfque le Sénat tenu en refpeët par les vives démarches des Citoyens ( 17), eut envoyé en

(16) Il témoignait au Sénat fon défefpoir de ce qu'il ne prenait pas fur lui d'arrêter les Elections, 11 l’affurait que ce trait de faibleÎe opérerait infail« diblement la perte de la République.

(17) Informés que le Sénat avait mis férieufement en déliberation s’il ne conviendrait point de déférer aux inftances redaublées de la France, les

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20,21,2% Octobre.