Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

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mièré preuve qu'on eut de ces négociations ro Janvier fecrettes , fut une lettre du Roi de Prufle à la 1782. Magiftrature de Berne (22), où il l’invitait, ainfi que celle de Zurich, à s’aflocier une fe. conde fois avec la Cour de France , maloré fa renonciation au traité de 1738, & à embrafer des mefures affez énergiques..…. pour maintenir OÙ ÉTABLIR DE NOUVEAU wne forme de gouver-

(22) Pour juger combien cette opinion du grand Frédéric fur les révolutions de Genève était oppo{ée comme Roi de Pruffe à celle de Frédéric philofo. phe, il fufñit de parcourir la correfpondance amicale, dans l’effufion de laquelle il fe félicitait avec Voltaire des avantages qu'avait remportés le peuple de Genève Jür le Confeil des Deux-Cent € Sur les Médiateurs.

J'en viens à vos pauvres Genevois , lui avait-il écrit le 20 Février 1767; felon ce que difent les papiers publics , il paraît que votre Minifire de Verfailles s’eft radouci fur ce Jujet. Je le fouhaite pour le bien de l'humanité. Pourquoi tracaffer ? Certainement il n'en viendra pas une grande gloire à la France d’avoir pu fupprimer une pauvre République voifine. C'eff les Anglais qu'il faut vaincre, c’eff contr'eux qu'ily a de la réputation à gagner ; car ces gens font fers € Javent fe défendre. Œuvres pofthumes du Roi de Prufle, Tom. Il, p. 379.