Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2
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DE GENEVE. 137
un peuple ergoteur, fans autre récompenfe que celle d’exécuter les volontés qu’il lui plairait de prefcrire. Puifque l'expérience d'un fiécle nous a appris que c’eft le caractère de la liberté de fe tourmenter ellemême, forcons nos compatriotes à rerloncer à fes convulfions périodiques. Qu'ils nou$ doivent malgré eux leur bonheur. Faifons- leur adopter les ufages du peuple aimable & gai qui les environne , & dont ils n’ont encore que le langage. Pour faire un peuple très-fenfible d’un peuple fi fenfé, qu'il n’a pas encore produit un poëte, il faut fubftituer des théâtres à fes aflociations
politiques, le goût de la poéfie légère à ce
lui de fes lourdes difcuffions, le mélange des deux fexes à la pédanterie qui les fépare, enfin, la galanterie françaile à nos loix fomptuaires. À quoi nous ferviront d’ailleurs. nos richefles, fi ces loix abfurdes continuent à en borner l’ufage ? Autant
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vaudraient des loix agraires ”!
Ceft ainfi que le Triumvirat de Paris était
parvenu à former à Genève des Apôtres, pour
Y
prècher une Doctrine dont leur légéreté
même çachait l’odieux & les dangers,