Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

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les mains à une Commiflion mi-pattie ; {erait compromettre l’arrèté du Grand Confeil qui avait déjà diffout une Commiflion femblable ; que les Genevois étaient trop aigris pour £e concilier par eux-mêmes : que d’ailleurs ; ils ne pouvaient, fans confulter S. M, TrèsChrétienne , travailler à des loix fi favorables à la Démocratie, parce que 14 Démocratie étant un Gouvernement où la juftice s’adminiftre mal, les fujets Français ne pourraient qu’en: fouffrir dans leurs procès avec les Genevois, &:que dés-lors S. M. était intéreflée à l'empêcher. Cet Ariftocrate infifta fur ce que toute Commiflion où les deux partis feraient admis, ne deviendrait qu’un théâtre de chicanes & de débats comme celle du Code ; & il en prit occafon de féliciter la République fur ce que le Comte de Vergennes avait {u pénétrer d’un coup d’œil tous les vices du projet de Code que tant de Magiftrats wavaient pas fu voir (*) H ré-

{ *) On penfe bien que ces expreflions fignifient qu’on lui avait fait voir ces vices, ou qu'on l'avait perfuadé qu’ils y étaient ; car jamais ce Miniftre ne lut ce Code; on peut même prouver qu'il ne connut jamais

les Loix de la République, À péta