Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

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politique, peut-être, fi elle eut toujours été froide & filencieufe: mais au lieu de fe rappeller que l’inaétion vigilante plutôt que l'activité inquiète, fait la force du faible contre le puifant; au lieu de temporifer fagement & de fe tenir dans une immobilité qui au. rait embarraflé le comte de Wergennes , en démentant le tableau qu'il faifait de leurs agitations ; ils préférerent d'entrer en lice pour l'éclairer (1). À l’imprudence de fe laifer en-

or

(x) Si c'était là un piége difficile à éviter pour les Cicoyens , ce qui ef bien moins excufable, c’eft laveuglement avec lequel quelques-uns de leurs Écrivains anonymes s’obflinaient à défendre leur caufe, & Paigreur avec laquelle ils accufaient leurs adverfaires . tout en cherchant à prouver qu’on n'avait pas befoin d’arbitres étrangers. Plus ces efpèces d’écrits fe multiplierent , moins les exprellions fe mefuraient. Des deux côtés on s’envifageait comme gens qui agiflaient contre leur propre conviction ; les démarches les plus indifférentes, les intentions les plus pures étaient en-

vénimées. On ne concevait pas que d’honnêtes gens, ” avec la même bonne foi & le même defir du bien, puffent penfer différemment fur des queitions politiques. Chacun voyait exclufivement , l'intérét de la patrie dans celui de fon parti. Quoiqu'on ne sy fut d’abord enrôlé qu'avèc des intentions moderces, là

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