Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

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» romprait le fommeil du maître du Ché: stteau (12 ):

Ce qui étonna le plus le Comte de Maurepas, ce fut d'apprendre que les protégés de fon Collégue n'avaient point encore ofé prendre fur eux de réclamer fa médiation. C'était en effet un fingulier fpectacle de voir un Miniftre Français offrir l'appui de fon Maïître à un parti Républicain , qui loin de l’implorer , faifait femblant d’en être alarmé. Du moins, fous le Duc de Choifeul , le Sénat avait invo-

(12) Cette audience inquiéta à tel point les Négae tifs de Paris, & le Comte de Vergennes lui- même, qu’il dépêcha Hennin, aux protecteurs du jeune Républicain, pour le repréfenter comme une tête exal. tée, comme un illuminé qui ne parlait de la liberté & de fa patrie qu'avec le tranfporc au cerveau. Puis, afin de décourager à l'avenir toute tentative pareille, fes mémoires furent envoyés par le Comte de Vergennes au Sénat de Genève , en demandant fi leur Auteur avait eu aucune million ? fi fes principes étaient admis par ce Corps, & fi l’on approuvaic fes expreffions ? Le Sénat qui entrevit le piège que le Miniftre tendait à d’Ivernois , évita de le juftifier ou de le deéfendre. Et cette nouvelle démarche ne fit que Çons= promettre de nouveau Le Comte de Vergennes,