Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

212 RÉVOLUTIONS

Puiflances ont droit de mettre la paix dans un petit État & le veulent, la paix fe fait: (14)

Ces bafes, cette lettre, ces menaces firent naître à Zurich les impreffions les plus diverfes, & agiterent vivement à Berne le parti appellé patriotique ( *), parce qu’il cherche à adoucir le joug des fujets & à repoufler l'influence des Étrangers.

(x4) Cette lettre finiffait par ces mots menaçans: Je Juis fàché, Mefieurs, de finir auf férieufément une lettre qui doit fur-tout porter le caraëtcre de la bonté du Roi, € de fon affection pour la République, &c. Chaque nouvelle dépêche préfenta quel. que mélange pareil de férieux & de burlefque, qui caraétérifa tout ce qui fortit de la plume d'Hennin dans cette affaire.

() Il nous femble que lexpreflion de parti eft ici impropte , pour exprimer la collection des Sénateurs, qui fans être unis, ne croient jamais devoir faire cédér leurs principes & l’intérêt conftant de la République, à l'influence & aux volontés momentanées des Puiffances voifines. Siun tel parti exiftait dans Je fens qu’on donne à ce mot , fous quelle dénomination ofFenfante aurait on défigné le parti oppofé ? Noée de l'Editeur,