Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

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d'ajouter un grand poids à la demande d’une Médiation.

Et enfin, quel que fut le fuccès de cette demande , dès qu’une fois les deux partis devenaient égaux en nombre , on pouvait fe flatter que les Repréfentans preflés au dedans par une force égale à leur, & au dehors par les menaces de la France, feraient déja à moitié vaincus, & affez intimidés pour fauver à leurs adverfaires, la trifte obligation d’avoir recours à quelque heureux coup

de force.

Tel était le triple effet que fe promettient les Auteurs de cet habile plan d'opération , qui comme on voit n'était plus, ainfi qu’en 1770, une fougue aveugle de ven geance. Ce fut feulement lorfque la querelle du Code eut été engagée, qu'ils entrerent en conférence avec quelques-uns des Natifs les

plus notables, auxquels ils annoncerent aflez clairement qu’ils n’y auraient point de Code ; qu'ils chercherent à leur rendre odieux pouf qu'ils n’en regrettaflent pas Pinexécution ; puis après avoir étalé à leurs yeux l'offre inef.