Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

284. RÉVOLUTIONS

nevois, {es talens de négociateur , on ne doutait cependant point que la gloire de leur donner une Conffitution libre, & librement acceptée, ne lui parüt le plus für moyen de monter dans fa patrie au faîte des honneurs qu'il avait droit d’ambitionner. Peu d’hommes pofféderent mieux que lui, le grand art d'adoucir des cœurs aigris par la difcorde, & d’allier l'affabilité des manieres républicaines à la dignité d’un rang élevé. Auffi w’eut-il, pour ainfi dire, qu’à fe montrer aux Citoyens, pour gagner leur confiance, & pour acquérir la cer‘titude d'en obtenir les bénédictions les plus ‘touchantes & les facrifices les plus coûteux. I1 blâma fans détour les violences des médliations précédentes; & paraiffant n'avoir devant les yeux, d'autre modèle que les belles inf tructions qu’adreffait Pline le jeune, à fon ami Maxime, dans une miflion à-peu-près femblable (1), il ne voulut, comme lui, d’autres

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(1) SSôngez que c’eft en Achaïe qu’on vous députe; , vers une confédération de petites Républiques, c’eft:, à-dire vers des hommes vraiment hommes , parce x qu'ils font vraiment libres; vers les hommes dont » Les vertus , les alliances , la religion, enfin toutes les