Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

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tions, qui constitueraient le plus brutal des anachronismes, si l’on ne devait y voir une preuve nouvelle de la façon dont les princes escomptaient la victoire, avant mème d’avoir passé la frontière :

Coblentz, le 2 mars 1192. — Imprimée à Verdun, de l'imprimerie des Princes Français.

Cette brochure mériterait d’ailleurs une étude détaillée: certains passages indiquent que le concours des Bretons à la cause des émigrés n'était pas tout à fait désintéressé : le marquis de la Rouërie n'avait point, pour sa part, abandonné le rêve d'indépendance provinciale qui l'avait jadis conduit à la Bastille: il se sentait assez fort, maintenant, pour imposer au roi ses conditions, et, en retour de lappoint qu'il apportail à la contre-révolution, il exigeait très calégoriquement le rétablissement des anciens États et l'autonomie

pouvoirs de leursdites Alt. Roy, chef de l'association bretonne et commandant général en leur nom, en la province de Bretagne et pays limitrophes. « Aux habitants de ladite Province « CITOYENS,

« Malgré toutes les recherches et tous les efforts des factieux, je parais au milieu de vous, à la tète d’une force imposante, au nom et sous les ordres des Princes, frères du Roi. Rassurez vous, je ne suis armé que pour défendre vos personnes el vos propriétés. »

Archives nationales, W, 274,