Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

6 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

par la fenêtre, et le voilà escaladant le balcon, frappant aux vitres de l'actrice, qui par hasard est seule. Tout émue, elle consent à le recevoir, car il menace de se jeter sur le pavé si elle s’obstine dans sa rigueur; mais, dès qu'elle le voit à ses pieds, elle le conjure de s'éloigner, lui avouant qu’un secret est entre eux, que son insistance la perd et que jamais elle ne sera à lui.

L'officier, dont l’affliction est extrème, se laisse pousser dehors et sort par l'escalier dérobé, juste au moment où M. dela Belinaye frappe en maitre à la porte de la maison. Il venait de rencontrer dans la rue les couvreurs remportant l’échelle : croyant à quelque incendie, il s'était renseigné et n'avait pas appris, sans inquiétude, que ces braves gens s’en retournaient après avoir prêté assistance à un militaire pour entrer par la fenêtre dans telle maison qu'ils désignèrent. Les soupçons que ce récit fit naître dans l'esprit de la Belinaye se confirmèrent lorsqu'il entra chez sa maîtresse : il la trouva fort émue, l’interrogea sévèrement, s'exaspéra de ses réticences, le prit de très haut et, finalement, sortit de la maison en jurant qu'il n’y reparaîtrail jamais.

Le lendemain, il partait pour la Bretagne, où il de 1768 à 1710 ; en 1171, rue de Mousseaux, faubourg Saint-Honoré.

Elle revient rue Traversière de 1772 à 1711; enfin on la trouve, en.1180, à la Chaussée d’Antin.