Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

258 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

du 10 août,un perruquier nommé Petit, et Micault de Mainville!, frère de M°° de la Guyomarais.

Lalligand requit une escorte de trois gendarmes et de douze volontaires?, ordonna le départ pour onze heures du matin, pourvut à tout et ne prit le temps de respirer que lorsqu'il eut vu ses victimes, convenablement enchaïnées, s'éloigner sur la route de Rennes. Aussi infatigable que vantard, il glissa aux commissaires, sous le plus grand secret, « qu'il allait courir vers de nouveaux exploits et qu'avant peu on entendrait parler de lui ». À onze heures et quart il montait en berline avec l’ami Burthe et se dirigeait vers SaintServan. Le 2 mars, il est de retour à l’auberge du Pélican, et il écrit de là au Ministre cettelettre dont il faut textuellement citer les termes, car ellepeint le personnage.

Me voici de retour à Saint-Servan.… J'attends Chévetel pour porter le coup de la mort au parti aristocrale. Depuis cinq jours je veille, je cours, je fais arrêter, je fais des procédures, des saisies; ma conduite sera celle de l'homme qu'il faut à la République... Patience !

1. Extrait du registre de la Société des Amis de la République, séante à Lamballe. — Archives nationales, W, 274.

2, Rapport d'Olivier Rupérou, administrateur du Directoire du département des Côtes-du-Nord. — Archives nationales, W, 214.

3. Idem.