Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

16 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

il se bat, il s'expose, recherchant les postes périlleux, se plaisant aux coups d’audace!, et, quand la guerre est terminée, il séjourne encore en Amérique pour faire valoir auprès du Congrès les ser-

4. « de certifie que le colonel Armand, marquis de la Rouërie, était avec moi à l'affaire du 25 novembre 1117 dans le Jersey, lorsqu'un corps de hessois, soutenu par quelques piquets des Anglais, sous le commandement du lieutenant général lord Gornvalis, fut défait par un parti moins nombreux de riflemen et de milices. Je reconnais avec plaisir et gratitude les obligations que je dois au colonel Armand pour le zèle et la valeur qu'il a montrés dans cette occasion, où il se trouvait le plus ancien officier après moi. Ma mission n'avait d'autre objet qu'une reconnaissance des dispositions de l'ennemi, et je n'avais avec moi ni brigadier, ni colonel continental, excepté le marquis de la Rouërie qui m'avait suivi.

« Donné à Fishkik, le 26 novembre 1778. « Signé : LAFAYETTE. »

— « Je certifie que M. le marquis de la Rouërie a servi dans l'armée des Etats-Unis depuis le commencement de 1711 avec le rang de colonel, pendant lequel temps il a commandé un corps indépendant et s'est acquis beaucoup d'honneur et d'avantages au service.

« Il s'est conduit en toutes les occasions comme un officier d'un mérite distingué, d’un grapd zèle, activité, intelligence, vigilance et bravoure.

« Pendant la dernière campagne, il a rendu des services très importants, et sur le fin il a frappé un coup hardi de partisan, par lequel, avec beaucoup d'adresse et de courage, il a surprisun major et quelques troupes ennemies qui étaient en quartier à une distance considérable en dedans de leurs piquets, les prit et les amena sans aucune perte des siens.

« Je lui donne ce certificat comme un témoignage de ma parfaite approbation de sa conduite et de l'estime que j'ai pour lui personnellement.

« Donné au quartier général à Moristown, le 16 février 1780. « Général WASHINGTON. » Archives du Ministère de la Guerre.