Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits
ordre pour s’adresser de son propre chef à Clavière et cela dans les termes les plus pressants.
Voici la conclusion d’une de ses lettres : « Je me rappelle ici le mécontentement que vous inspirait M. Necker lors de son premuer ministère; son indifférence pour son pays vous semblait un crime. Il ne pouvait assez, selon vous, éclairer le Conseil royal, réprimer les violences de Vergennes, solliciter Louis en notre faveur. Vous ne prévoyiez pas que vous siégeriez un jour dans un conseil plus puissant que celui d'alors, et que vous deviendriez vous-même la sixième partie du roi. Vous pouvez plus que Necker, vous ne néghigerez donc pas de faire ce que vous lui reprochiez de n’avoir pas fait. Votre position est plus forte que la sienne et vous répondrez à votre patrie, à la France et à vousmême de plus de choses. Votre gloire est tout entière dans vos efforts pour conjurer l'orage qui menace notre république. Et ici il ne s’agit
pas ‘d'opter entre votre première patrie et la