Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

Me. —

doutait que l'échec de la médiation (tentée avant la guerre de 1812 par l’Autriche, pour empêcher un conflit entre la France et la Russie) devait avoir des suites beaucoup plus funestes pour Napoléon que pour son adversaire ‘», qu'il n’y en à dans la note marginale dont nous avons déjà parlé, où. bien des années après, Metternich a l’air de faire rétrospectivement la lecon à son confident mort en affirmant que ce prétendu « mal » (la rupture avec Alexandre) était «le commencement de la fin? » pour le colosse aux pieds d'argile.

Et au lieu de signaler, avec le prince Richard de Metternich-Winneburg, la lette écrite de Prague le 4 septembre 1813%, où, en ce qui concerne le manifeste du mois précédent, Gentz exprime à son chef une admiration d’ailleurs très réelle, très légitime et très sincère, nous nous étonnerons plutôt un peu de voir que Metternich, dans l’esquisse autobiographique, cependant assez riche de détails pour cette période, oublie de mentionner celui qui fut un collaborateur précieux et dévoué à un moment d’une

1. Ed. Weick. IV, p. 308: «Dass der Zeïtpunkt so nahe war, wo das Mislingen dieser wohlgemeinten Schritte dem Kaiser Napoleon weit verderblicher sein sollte als seinen Gegnern, konnte damals kein menschlicher Scharfsinn voraussehen.»

2, Ed. Wittichen. III, 1, lettre 41, 24 juillet 1814, et AUS Metternichs Nachlass. 1, p. 244, note 62.

3. Ibid, II, 1, lettre 70, p. 138-140.