Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
péenne lui à permis de revoir beaucoup d'anciennes relations, depuis son ami de jeunesse Wilhelm von Humboldt jusqu’à l’économiste de Genève, François dIvernois, dont il avait traduit les ouvrages sur la politique financière‘. Gentz est mêlé à tout, et ses soucis de grande politique européenne ne l’empèchent pas de s’occuper des petites affaires des cantons suisses par exemple. Les envoyés genevois l’accusent nettement de s’être laissé gagner * par le plénipotentiaire de Berne, Zeerleder5. Dans tous les cas, il est entré dans ce que Pictet de Rochemont appelle assez pittoresquement « ce dédale de passionnettes et d’intrigasseries +».
Néanmoins, ce serait se faire de lui une fausse idée que de le voir exclusivement sous cet aspect. On peut regretter qu'au milieu de tout cela son talent de publiciste n’ait pas eu plus d'occasions de se manifester. Mais il ne semble pas qu’il faille cher-
1. Charles Pictet de Rochemont et François d’Ivernois. Correspondance diplomatique. T, p. 821. «Gentz, que d’Ivernois à vu, lui à confirmé ce que nous savions de la dépendance absolue du roi de Sardaigne à Louis XVIII.» (Lettre de Pictet de
Rochemont à Turrettini de Villettes, 20 janvier 1815.) Voir aussi I, p. 524-595 (Rapport de François d’Ivernois).
2. Ibid., I, p. 329. Pictet de Rochemont à Turrettini de Vik lettes, 23 janvier 1815.
3. Louis Zeerleder (1772-1840), membre du Petit Conseil du canton de Berne, puis envoyé au Congrès de Vienne.
4. Charles Pictet de Rochemont et François d'Ivernois. Op. cit. 1, p. 329.