Un faux Louis XVII : le baron de Richemont en Alsace 1848-1851
tions de l’extatique de Niederbronn, et comme le ministre avait incriminé la conduite de M. Lienhart, Mgr s’exprima comme suit :
€ Que le baron de Richemont soit ou ne soit pas ce qu’il dit être, je n’ai ni le désir, ni le droit d’examiner ses titres, et si je conserve ce peu de relations avec lui, c’est dans l'intérêt d’une âme que Dieu semble m'avoir confiée. Au mois de mars (1852) le curé de Niederbronn m’envoya sa démission pour ne se vouer qu’à la direction du couvent ct aux œuvres de charité. Mon intention ne fut nullement de lui donner M. Lienhart pour successCur,-parce que je ne reconnaitrais pas à cet excellent prêtre, habitué à travailler en sous ordre, la prudence, le sang froid et le calme que réclament une paroisse si
difficile ». e
M. Lienhart avait appris vers Pâques 1852 qu'il ne serait pas nommé curé à Niederbronn, et il en informa les marguilliers à la réunion du conseil de fabrique, dimanche de Quasimodo, 13 avril. Comme il était l’idole des paroissiens, il y eut une grande effervescence dans la localité, en sorte que l'évêque Jugea à propos de laisser les choses 7 statu quo jusqu’en septembre 1856, où M. l'abbé Aloyse Rauch, curé de Neudorf prés Bâle, fut nommé successeur de M. Reichhard.
L'administrateur Lienhart se retira d'abord chez sa Sœur Mme Wallon, épouse du directeur des postes à Soultz-sous-Forèts. Il devint successivement curé à Jetterswiller (canton Marmoutier) 1857, à Niederhergheim (canton Ensisheim) 1863, directeur, en 1871, du couvent du Tiers-Ordre à Reinackern, près Jetterswiller, où il finit son existence pleine d'épreuves le 18 avril 1882.
Quant au baron de Richemont il fut frappé d’apoplexie chez la comtesse d'Apchier, au château laure-
ard près-Villefranche-sur-Sadne et mourut le 1 août