Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« Cette branche charollaise est éteinte, ou près de « l'être; il y en a une autre à Dijon. »

Comme on vient de le voir, Baudot avait à peine vingt-sept ans, lorsque le département de Saône-etLoire l’envoya siéger à la Convention nationale. La grande Assemblée se constitua le 20 septembre 1792, le jour même où la canonnade de Valmy apprit à l'Europe déconcertée qu’il fallait compter avec les armées de sans-culottes; elle ouvrit ses délibérations le 21. Son premier acte fut l'abolition de la royauté et la proclamation de la République. La royauté avait, de fait, succombé dans la journée du 10 août, et Louis XVI à qui la Législative avait donné le Luxembourg pour demeure, avait été transféré au Temple, prisonnier cette fois, et confié à la garde jalouse de la commune de Paris déjà toute-puissante, et dont l'influence sans cesse croissante allait bientôt faire échec à l'autorité de la Convention. Le péril national allait grandissant : à l'extérieur, les efforts de l’Europe étaient plus à craindre que jamais. L'Autriche, la Prusse, et quelques princes d’Allemagne ayant attaqué la France avant le 10 août, on pouvait prévoir que la chute de la monarchie, la détention de Louis XVI et les sanglants évènements de septembre détermineraient les autres souverains à se déclarer contre elle. A l’intérieur, d’autres dangers se manifestaient : la Révolution n’avait plus seulement pour ennemis les partisans de l’ancien régime, de la noblesse et du clergé, elle avait encore à craindre les partisans de la royauté constitution-