Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

70h

la vallée de Bastan. Dans sa nouvelle mission, moins importante, d’ailleurs, que la précédente, Baudot montra les qualités que nous lui connaissons, c’està-dire l’énergie, la promptitude dans la décision, le sang-froid dans l’intrépidité.

Nous sommes en l’an IIL. Dans la séance du 8 brumaire, la Convention entend la lecture de deux lettres adressées au Comité de Salut publie, l’une par les représentants Baudot et Garrau, l’autre par le général en chef Moncey. Les représentants annonçaient la déroute de l’armée espagnole, qui a laissé deux mille cinq cents morts sur le champ de bataille; un nombre à peu égal de prisonniers est tombé entre les mains de l’armée française.

« Toutes les lroupes, disent-ils, ont un droit égal « à la reconnaissance nationale, puisque toutes ont « également bien rempli leur devoir. »

Le général en chef confirme la communication des représentants. Après avoir fait le récit de la bataille, Moncey ajoute : « Les représentants du peuple Gar« rau et Baudot ont suivi notre mouvement à la tête « de nos colonnes : sans doute, ils vous rendront un « témoignage satisfaisant de la conduite vraiment « héroïque de l’armée des Pvrénées-Occidentales… « Je ne vous ferai point l’éloge du courage des répu« blicains que j'ai l'honneur de commander : les suc« cès éclatants qui viennent de couronner leurs « efforts parlent assez éloquemment pour eux; mais « je dois un hommage public à leur constance, à « leur impassibilité, à leur discipline, à leur sobriété.