Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

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progrès de l'élément allemand dans les villes est dû tout entier et exclusivement à l’aide systématique que lui fournit lé gouvernement. Que l'élément slovène ait parmi les fonctionnaires de l'Etat et dans l'administration locale une représentation proportionnelle à son importance, et l'élément allemand disparaîtra bientôt des villes de manière automatique. Actuellement, il faut qu'il y soit artificiellement développé par le gouvernement. Autrement, ce serait une pure question de temps que sa slovénisation par l’émigration venue des districts ruraux. D’autres facteurs puissants confribuent à la décroissance relative de la population slovène; ce sont, sans aucun doute, la violente dénationalisation opérée par le moyen des écoles, le système gouvernemental, le service militaire et la puissance des capitaux allemands.

Les Sloyènes perdirent leur indépendance à l’époque de Charlemagne; mais quelle preuve manifeste de leur vitalité nationale que le fait que leur conscience nationale n'a jamais péril Après mille ans de domination étrangère, voici qu'ils ont pu commencer de plus belle à pratiquer leur langue, leur civilisation, leur politique indigène, dès que le xIx° siècle a fait luire l’aurore du gouvernement constitutionnel. En politique, les Slovènes ne sont pas encore arrivés à l'égalité d'âme nécessaire. Le manque de traditions se fait sentir partout chez les Slovènes. Ils sont, au fond, une race de paysans, vigoureuse, bien portante; même les classes moyennes formées dans les villes décèlent pleinement leur origine. Leur vie est toute nouvelle, naturelle, exempte de la contamination engendrée par une décadence quintessenciée, et le manque de traditions intellectuelles est largement compensé dans toutes les classes par un ardent désir d'instruction et d'éducation. Pas d’acerbes distinctions de classes, les qualités dominantes tendent plutôt vers la formation d’un Etat aux bases strictement démocratiques. En l’absence de elasses bien définies, toutes les couches sociales sont éga-