Une mission en Vendée, 1793

312 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793

gés : vive la République ! Trois mille ou environs sont allés se rendre à Angers. Le reste de l’armée, composé de sept à huit mille hommes, a passé par Nort et va sur Blain, ou plutôt va se ranger où elle peut. Ils ont laissé leurs pièces de douze à Ancenis et emmené six de quatre. Nous avons arrêté ce matin à Carquefour quatre brigands avec le chef de Luines-des Vareux, et hier au soir vingt et quelques ont été pris sur la route de Nozai avec des femmes d’un nombre desquelles est une comtesse. Les scélérats sont donc aux abois. Enfin, frères et amis, nous pouvons espérer de voir bientôt finie une guerre aussi désastreuse. Donnez-nous de vos nouvelles. Nous serons exacts à vous instruire.

Pour copie conforme :

Signé : Lt R, Arnous. J. Rio. J. B!8 Srvron.

LETTRES DE SOLDATS :

A la Roche-Lurion, le 13 nivose, l'an 2e de la République.

Mon chere pere et ma chere mere,

J’ais resu votre lestre pare la qelle vous me margée que votre santé esté restabli. Sepandent que vos force ne se multipli qa vest peine, se qui me donne baucoup danui. Pour la miene nest pas des mellieure, nous somme esteraze de fatigue, une parti du tamt gouche des ort oust sur la paille oust les pores nous rongee. Telle que je sui parti, telle je sui aujourd’hui, sans pouvoire nous dészablie une foi, toujours on marche, du moman que je vous zestcri nous parton pour Bournezau pour disipé un rasambleman, qui se fait de brigan. Nous somme toujours trais parre des zenemi de la Respublique. Je vous diré que Gharete vien ancore de prendre Lege avec deux piesse de canon et deux qaison ranpli de munisions et douze voiture de vivre. Juje comau ont veu finire la Vandé. On avait mis dans Lege six san zhomme qui ont esté ataque pare six mille brigan oust nous met pare peti nombre pour nous faire estgorjé plus tos parseque save bien que