Une mission en Vendée, 1793

UNE MISSION EN VENDÉE, 11793. 317

si tu ne peux mieux faire, et pourvu qu’il soit bon. Je te promets de faire humainement tout ce qu’il est possible de faire pour empêcher la pointe qu’à coup sûr les brigands tentent de faire. La Vendée ne leur offre plus les moyens d’exister. Plus d'habitations, plus de fours, plus de moulins, concluons donc qu'ils sont obligés de changer de climat. Alors la désolation et l'épouvante:se mettront partout. Qui sait encore ce que de nouveaux monstres cachés attendent de l’exécrable Vendée? Je ne suis pas visionnaire, mais en bon républicain je dois Lout peser dans une juste balance, et il est des faits si visible que les révoquer en doute seroit l'ouvrage d’un aveugle.

Dans la première évacuation de Bressuire, j'instruisis le général en chef, je lui dépeignis la situation du pays découvert que je voyais sous mes yeux, qu'il ne pouvoit voir; j'implorai sa sollicitude pour qu’il y fit passer des troupes. Ma lettre est demeurée sans réponse. J’atlends la Lienne.

Le général de brigade commandant la 12e division militaire,

Signé : BOURNET, Fontenay-le-Peuple 7 ventose, l'an 2 de la République une et indivisible,

Le commandant de la place au général Bournet commandant la 420 division de La Rochelle.

C’est avec plaisir, mon camarade, que je correspondrai avec toi. Je n’ai sous mes ordres que les jeunes gens de la requisition de 18 à 26 ans. La troupe est en sabot et sans armes. Si les brigands se présentaient devant Fontenay, je ne pourrais pas lui opposer de résistance.

Salut et fraternité. Signé : LAPIERRE.

Fontenay-le-Peuple, 8 ventose, l'an 2 de la République une et indivisible.

Le commandant de la place au général Joba.

Les brigands sont entrés le 6 ventose à Bressuire où ils ont égorgé trois cents des nôtres. Cette prise rend la Cha-

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